Duke Nukem 3D, le renouveau du Doom-Like

Lorsque Doom débarque sur nos PC en 1993, c’est un raz de marée mondial. Le FPS d’ID software est un phénomène de société qui fait pas mal d’envieux. De nombreux clones débarquent dans son sillage, bien décidés à obtenir leur part du gâteaux. Heretic, Marathon, Rise Of The Triad, Dark Forces… Ce sont les Doom-Like! Même ID Software décide de battre le fer tant qu'il est chaud en sortant Doom 2 un an à peine après le premier épisode. Le jeu est bon, mais n’est guère plus qu’une extensions de luxe (même moteur 3D, quelques armes en plus, de nouveaux monstres…). 

Il faudra attendre 1996 et le cultissime Duke Nukem 3D pour que le genre se renouvelle un tant soit peu. Duke 3D, c’est Doom en mode “full déconnade” sur fond de SF bien Z. Le scénario annonce la couleur : Dans un futur proche, des extra-terrestres débarquent sur terre, sèment le chaos et kidnappent les femmes (WTF?). Seul un héros 100% américain peut botter le cul des envahisseurs : Duke Nukem!


Pourquoi c'est culte?

Loin des couloirs austères de Doom et co, Duke Nukem 3D est un bac à sable géant où tout devient possible. A l’image des héros de film d’action 80’s donc il est une grosse parodie, Duke n’a d’autre but que de tout faire péter avec un maximum de dégâts collatéraux. Portes, fenêtres, mobilier, murs, immeubles et même NIVEAUX ENTIERS explosent joyeusement sous les roquettes du blondinet bodybuildé. 

Cette destruction est largement encouragée par le jeu puisque beaucoup de passages secrets se débloquent en faisant exploser des pans de niveaux. Amateur de travail bien fini, Duke clôture chaque niveau en atomisant le lieu qu'il vient de traverser. Simple et efficace! Le gameplay tout en souplesse permet de courir/sauter/nager/ramper/voler à travers les niveaux. Équipé de son jetpack, Duke peut torcher certains stages en à peine quelques secondes.


Duke 3D a répondu à pas mal d’attentes qu’avaient les joueurs dans les 90’s : plus de liberté, d’interactivité, d’armes… une logique de surenchère pas très subtile, mais amenée avec tant de générosité qu’elle ne pouvait que fonctionner. Mais l’aspect sur lequel le jeu a bluffé tout le monde, c’est la reproduction “réaliste” des environnements urbains. Avant Duke 3d, les FPS c’était couloir land… Ici, on se retrouve ENFIN avec de vrais paysages urbains immersifs. Il y a même une continuité entre les niveaux : On est fait prisonnier à la fin du niveau 2, puis on enchaîne sur un niveau 3 en mode “grande évasion”, qu'on quitte en sous marin, lequel se fait couler au début du niveau 4... et ainsi de suite.

Seul ombre au tableau : L’humour a pris un gros coup de vieux. Tout le jeu baigne dans une sorte de misogynie décomplexée et le héros enchaîne les punchlines grivoises/scatos à faire passer Jean-Marie Bigard pour un poète progressiste. Le monde a changé, mais pas Duke…


Potentiel de rejouabilité : 8/10

Duke Nukem 3D n’en reste pas moins une référence INCONTOURNABLE du FPS 90’s. Avec son level design inspiré et son gameplay ultra-nerveux, le titre de 3D Realm a traversé les années sans prendre une ride.

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