STALKER Shadow of Chernobyl, le survival impitoyable

Adaptation libre de l'excellent roman des frères Strougatski, STALKER: Shadow of Chernobyl dépeint une U.R.S.S. ravagée par la catastrophe de Tchernobyl. Dans ce paysage post-apocalyptique d'un réalisme troublant, plusieurs factions militaires luttent pour la survie, le pouvoir et l'argent. 

stalker shadow chernobyl

Pourquoi est il si méchant?

STALKER est le survival ultime. Un jeu tellement extrême dans sa logique de simulateur militaire post-apocalyptique "réaliste" qu’on peut mourir de tout et n’importe quoi à chaque instant. Comme pour troller les amateurs de FPS, la balistique est toute pourrie : Le héros tire comme s'il était en phase terminale de la maladie de parkinson, et fout plus de balles dans le décors que dans sa cible. Dans un jeu où les munitions sont rarissimes, c'est plutôt con. 

De toute façon, si les fusillades ne vous tuent pas, vous mourrez quand même. Rongé par les radiations, écrasé par le poids de votre équipement, bouffé par un mutant… Ici, TOUT est hostile ! 

stalker shadow chernobyl gameplay

Pour donner un semblant d'espoir au joueur, STALKER se pare de quelques mécaniques RPG : Un inventaire, de l'équipement, des artefacts qui filent des bonus… mais aussi une gestion de la faim, de l'encombrement, l'usure des armes et un tas d'autres paramètres susceptibles d'écourter la partie. Car quand un flingue s'enraye en plein combat, c'est le game over assuré. 

L'aspect positif de tout ce bordel, c'est que l'immersion est totale. STALKER ne se joue pas, il se subit ! C'est une expérience, un vrai trip masochiste dans un univers terrifiant où l'on sauvegarde toutes les 10 secondes pour anticiper la prochaine horreur qui va nous tomber sur la gueule. Et quand, par hasard ou par miracle, on triomphe d'une menace, on se sent aussi héroïque que Mel Gibson à la fin de Mad Max.

stalker shadow chernobyl inventory

Le monde créé pour l'occasion est à la fois gigantesque et très détaillé. Rarement un open world aura paru si magnifiquement sinistre. Tout est gris et terne, mais il y a une sorte d’excitation malsaine à errer dans cette zone sinistrée où nul n’est censé vivre. Et ce n'est pas que de la déco : Bâtiments en ruine, sous-terrains, véhicules abandonnés… On peut tout visiter, tout fouiller, avec du loot à la clé ! 

Comme dans un RPG, de nombreuses quêtes secondaires permettent de monter en puissance, histoire de mourir un peu moins vite. L'intrigue principale n’est pas en reste : Non linéaire, elle offre pas moins de 7 fins différentes selon les choix faits durant l’aventure. Le mauvais karma se paye comptant avec plusieurs conclusions glauquissimes. 

stalker shadow chernobyl test

Potentiel de rejouabilité : 8/10

STALKER a connu l’un des pires lancements de l’histoire du jeu vidéo. Truffé de bugs, le jeu était quasiment injouable à sa sortie, en 2007. De nombreux patchs se succéderont, corrigeant certains problèmes, en ajoutant d’autres… Bref, un vrai calvaire !  Il fallait une patience dingue pour y jouer à l’époque, mais le jeu en valait la peine. Fort heureusement, la version proposée aujourd’hui sur Steam est très propre, et tourne comme un charme sur n’importe quel PC. Ce qui en fait un jeu incontournable pour tous les amateurs de post-apo.

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