The Legend Of Zelda, le chef d'oeuvre de la Nes

The Legend Of Zelda, c'est le Saint Graal du jeu vidéo. La mythique cartouche dorée, désormais cotée à des prix délirants sur le marché du retrogaming, est à l'image du jeu qu'elle contient : Un trésor ! Avec cette première quête de Link, parue en 1986, Shigeru Miyamoto trace les grandes lignes de ce que va devenir le jeu vidéo : un appel à l'aventure, à la découverte, à l'émerveillement.

Zelda 1 Nes Boite

Pourquoi c'est culte?

La plupart des mécaniques qui feront le succès de la série sont déjà présentes sur ce premier épisode. C'est un jeu d'aventure aux faux airs de RPG, avec une montée en puissance qui n'est pas rythmée par les combats comme dans Final Fantasy ou Dragon Quest, mais par l'exploration du monde d'Hyrule. Dans ce terrain de jeu déjà gigantesque, on trouve de tout : argent, armes, coeurs, potions… Il suffit d’être curieux ! 

C’est la principale différence entre Zelda et ses contemporains pionniers du jeu de rôle japonais. Alors qu’un Dragon Quest “japonise” les codes du RPG papier Donjon & Dragons, qui fait la part belle aux combats, Shigeru Miyamoto puise son inspiration dans ses souvenirs d’enfance. Selon la légende, le papa de Mario aimait se balader aux alentours de Kyoto, pour explorer forêts, lacs et cavernes à la lueur d’une lanterne. C’est la même expérience que Miyamoto nous propose de vivre dans The Legend Of Zelda, enrobée dans une histoire de princesse à sauver des forces du mal.

Zelda 1 hyrule

Graphiquement, ce premier Zelda est assez austère, et n’a pas encore le charme cartoonesque des épisodes suivants. Mais déjà, le jeu paraît gigantesque. Hyrule s’étale sur 128 écrans, qui sont autant de combats, d’énigmes et de secrets potentiels. Même aujourd’hui, parcourir et fouiller ce vaste terrain de jeu demande un temps conséquent. Si les plaines, grottes et montagnes qu'il faut arpenter dans ce premier épisode sont assez minimalistes, elles forment un tout cohérent dans lequel on se perd avec plaisir.

Pour mener à bien sa quête, Link doit trouver la Triforce, un artefact qui lui permettra de triompher de Ganondorf, et libérer Zelda. Manque de pot, la Triforce est livrée en kit, et les 8 morceaux qui la compose sont éparpillés dans autant de sinistres donjons. Ces donjons, c’est la structure type de tout bon Zelda. On y trouve à chaque fois un objet clé, un boss et... un fragment de Triforce (c'est bien, vous suivez). Grâce à l’objet trouvé dans un donjon, on peut généralement accéder au suivant, mais aussi explorer un peu plus le monde extérieur. 

Ce que je préfère dans ce Zelda, c’est sa difficulté "à la carte". Un donjon est trop dur? Pas de problème, il suffit de faire un tour à l’extérieur, de dénicher quelques coeurs supplémentaires, un stock de potions, de flèches… et de retourner s’y frotter. Généralement, ça passe ! Même la mort n’est pas pénalisante, puisque Link ressuscite à chaque fois dans la plaine d’Hyrule avec tout son équipement. 

Zelda 1 Potion

Avec une durée de vie d’une dizaine d’heure, il est quasi impossible de faire le jeu d’une traite. The Legend Of Zelda est le premier jeu à proposer une pile au lithium, logée dans les entrailles de la cartouche, qui permet de sauvegarder à chaque instant. Cette petite astuce technique sera reprise sur toutes les générations de consoles, jusqu’à l’avènement de la carte mémoire avec la Saturn et la Psone. 

Que serait un Zelda sans la musique féérique de Koji Kondo? L’homme qui vient tout juste de composer la B.O. de Super Mario Bros signe ici quelques unes des musiques les plus emblématiques de l’univers Nintendo. Le thème de l'Overworld est un classique absolu qui transcende toutes les contraintes techniques de l’époque. Koji Kondo n'est rien de moins que l'homme qui fait passer la musique de jeu vidéo d'un amas de "bip bip" désagréables à des véritables petites symphonies synthétiques.

Zelda 1 Nes Donjon

Potentiel de rejouabilité : 9/10

Pour comprendre l'intérêt de The Legend Of Zelda, il suffit de regarder ses innombrables suites. La formule originale était si rigoureusement parfaite que Nintendo ne fera qu'en pondre des clones, avec quelques ajouts mineurs et améliorations graphiques. Tout le génie de la série s'incarnait déjà dans ce premier jeu, intemporel et donc indispensable.

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