Pourquoi c'est culte?
Le photoréalisme est sans doute la plus grosse arnaque jamais inventée par l'industrie du jeu vidéo. L'argument revient avec une régularité métronomique depuis des décennies, le plus souvent pour des jeux qui paraissent invariablement hideux quelques années après leurs sorties.
Dans les 90's, la grande tendance pour attendre ce degré de "perfection visuelle" (hum...) était de numériser de véritables acteurs pour les intégrer au chausse pied dans des jeux plus ou moins interactifs. La formule a d'ailleurs connu un certain succès dans le jeu d'aventure (Phantasmagoria, The 7th Guest...), le shoot (Lethal Enforcers, Corpse Killer...) ou encore la baston avec l'inénarrable Mortal Kombat.
Dans les 90's, la grande tendance pour attendre ce degré de "perfection visuelle" (hum...) était de numériser de véritables acteurs pour les intégrer au chausse pied dans des jeux plus ou moins interactifs. La formule a d'ailleurs connu un certain succès dans le jeu d'aventure (Phantasmagoria, The 7th Guest...), le shoot (Lethal Enforcers, Corpse Killer...) ou encore la baston avec l'inénarrable Mortal Kombat.
Mortal Kombat, c'est du bric et du broc. Des mecs qui miment des prises de karaté devant une caméra, un studio composé de 4 gugusses, 10 petits mois de développement... avec à la clé un énorme succès et une mise en concurrence directe avec le géant Street Fighter 2... excusez du peu!
Le plus fascinant avec MK, c'est que rien n'est fait pour camoufler l'aspect "do it yourself". Les graphismes sont certes réalistes, mais l'ensemble est animé avec un tel m'enfoutisme que le rendu oscille entre le film en stop-motion et un spectacle de marionnettes. Côté gameplay, c'est aussi un monde à part, avec des combattants à la rigidité cadavérique qui possèdent une base de 90% d'attaques identiques. Les combos sont encore embryonnaires à l'époque et malgré quelques coups spéciaux ingénieux, la victoire revient généralement à celui qui place le plus d'uppercuts.
Mais finalement, tout ça on s'en balance. Le vrai moteur de Mortal Kombat C'EST LE GORE! Non content d'être pionnier dans l'hémoglobine pixellisée, MK pousse la logique jusqu'à l'excès avec des gerbes de sang qui inondent l'écran au moindre coup porté. Marques de fabrique de la série, les fameuses fatalités sont autant d'occasions terrifiantes de se faire confisquer le jeu par ses parents.
Il faut remettre MK dans son contexte pour sentir le parfum d'interdit et ce qu'il y avait de magique dans la promesse pouvoir joyeusement démembrer ses adversaires. En 1992, les jeux véritablement immoraux se comptaient sur les doigts d'une main, au sein d'un marché encore très fleur bleue. Mortal Kombat, c'était l'occasion unique de retrouver l'ambiance délicieusement transgressive du cinéma bis, avec l'interactivité en plus!
Le jeu revendique d'ailleurs haut et fort cette influence, avec notamment le fameux hommage à Jean-Claude Van Damme via le personnage de Johnny Cage. À l'image des films dont il s'inspire, MK est si mauvais qu'il en devient bon.
Mais finalement, tout ça on s'en balance. Le vrai moteur de Mortal Kombat C'EST LE GORE! Non content d'être pionnier dans l'hémoglobine pixellisée, MK pousse la logique jusqu'à l'excès avec des gerbes de sang qui inondent l'écran au moindre coup porté. Marques de fabrique de la série, les fameuses fatalités sont autant d'occasions terrifiantes de se faire confisquer le jeu par ses parents.
Il faut remettre MK dans son contexte pour sentir le parfum d'interdit et ce qu'il y avait de magique dans la promesse pouvoir joyeusement démembrer ses adversaires. En 1992, les jeux véritablement immoraux se comptaient sur les doigts d'une main, au sein d'un marché encore très fleur bleue. Mortal Kombat, c'était l'occasion unique de retrouver l'ambiance délicieusement transgressive du cinéma bis, avec l'interactivité en plus!
Le jeu revendique d'ailleurs haut et fort cette influence, avec notamment le fameux hommage à Jean-Claude Van Damme via le personnage de Johnny Cage. À l'image des films dont il s'inspire, MK est si mauvais qu'il en devient bon.
(En vrai, j'aime bien JCVD) |
Mortal Kombat se verra décliné sur à peu près tous les supports imaginables, parfois au prix de grosses censures. La version Super Nes par exemple ne propose que des fatalités "soft" et remplace le sang par de la sueur. Comble du ridicule, Nintendo commandera quelques années plus tard son propre Mortal Kombat à Rare Software : Killer Instinct... avec du sang et des fatalités pas piquées des hannetons! Une logique implacable O_o
Assez classique en versus, MK propose aussi un mode solo original et particulièrement éprouvant. Ce "Tournament" qui oppose le joueur aux différents combattants va crescendo dans la difficulté jusqu'à jeter purement et simplement le fair-play à la poubelle. Une seule solution pour passer les horribles combats en 2 contre 1 et les boss surpuissants : trouver la faille dans le comportement de l'ordinateur et la spammer jusqu'à gagner, à la guerre comme à la guerre!
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