Pourquoi c'est bof?
Deuxième épisode de la trilogie Castlevania sur Game Boy Advance, Harmony Of Dissonance pousse l’hommage à Symphony Of The Night encore plus loin que Circle Of The Moon. Tout ici est fait pour rappeler au joueur le fameux épisode Playstation. Du look du héros (cheveux blancs, longue cape rouge…) à l’esthétique globale du château, le copier/coller est presque parfait. Zéro prise de risque donc, pour un titre qui brille surtout par sa réalisation.Quelques changements sautent aux yeux quand on fait cet épisode juste après Circle Of The Moon. Tout d’abord, les développeurs ont cherché à corriger le problème de luminosité du titre précédent. Les décors sont ici beaucoup plus clairs et colorés : adieu les grottes monochromes et autres zones peu contrastées, le château est cette fois très baroque quasiment saturé de couleurs. ça marche plutôt bien, et le jeu est indéniablement plus lisible sur l’horrible écran non rétro-éclairé de la première Game Boy Advance.
Cet épisode est également beaucoup plus facile que son aîné. Les ennemis n’opposent que peu de résistance, et même les boss les forts sont gérables sans farming. Ce qui pourrait passer pour un défaut aux yeux des hardcore gamers est en réalité un soulagement : La progression est bien plus fluide et naturelle que dans Circle Of The Moon, se rapprochant désormais du classique Symphony Of The Night. On retrouve d’ailleurs avec plaisir le second château qui porte à 200% l’exploration de la carte.
Ce mimétisme est à la fois le point fort et le plus gros défaut d’Harmony Of Dissonance, car à trop coller à SOTN, il oublie d'apporter du sang neuf à la formule et devient du coup le plus oubliable des 3 jeux parus sur GBA. Le manque de créativité est flagrant du côté des magies. On ramasse ici des livres qui remplacent les armes secondaires (couteau, croix, haché…) par des sorts élémentaires (glace, feu…). Simpliste et pas franchement excitant.
Du côté des musiques aussi, le jeu est à la peine. On sait la GBA limitée à ce niveau, mais Circle Of The Moon s’en sortait plutôt bien avec des petites mélodies efficaces qui restaient longtemps en tête. Ici, la compositrice historique Michuru Yamane semble en panne d’inspiration et livre une partition très pénible. Les lignes mélodiques tout droit sorties d’un mauvais jeu 8 bit deviennent vite irritantes et ne font pas honneur à l’héritage musical de la série.
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