Jumping Flash, vers l'infini et les carottes

Pour le line-up de sortie de la Playstation, Sony avait un cahier de charge bien précis :

  • Un jeu de baston qui défonce? Tekken!
  • Un jeu de course qui décoiffe? Ridge Racer!
  • Un défouloir qui sent bon la tôle froissée? Destruction Derby!
  • Un simulateur de lapin? Jumping Flash!

Et effectivement, à la sortie européenne de la console, se trouvait aux côtés de grosses pointures calibrées pour un public ado/adulte en manque de sensations, cette chose :

Jumping Flash Cover

Pourquoi c'est culte?

Pur produit d'une culture nipponne capable d'enfanter tout et n'importe quoi, Jumping Flash nous place aux commandes d'un lapin mécanique bouffeur de carottes. Accessoirement, il s'agit aussi du premier vrai jeu de plate-forme 3D, tout support confondu.

Ici point question de 2,5D ou de déplacements sur un seul axe comme dans Crash Bandicoot. On évolue en vue subjective dans un environnement ouvert en full 3D à la Mario 64. Libre à nous d’en explorer les moindre recoins, et c’est même le leitmotiv du jeu, puisqu’on passe d’un niveau au suivant en récoltant 4 carottes cachées dans des endroits improbables. Pour se déplacer dans ces niveaux énormes, notre lapin peut compter sur un double saut qui lui permet d’atteindre des hauteurs vertigineuses. Ça tombe bien, car le level design est très vertical, et propice aux sensations fortes (pensez Mirror’s Edge).

Jumping Flash

Le challenge est cependant limité, Jumping Flash est très grand public et se traverse comme une jolie promenade parsemée de monstres mignons et inoffensifs. Il y a bien un chrono qui nous pousse au cul pour boucler chaque niveau, mais entre la mini map qui indique les emplacements des objectifs et les divers bonus qui permettent de geler le temps, tout est fait pour qu’on s’en sorte les doigts dans le nez. 

La structure du jeu est assez classique : 6 mondes, chacun constitué de deux niveaux et d’un boss. On y retrouve les thématiques habituelles du genre : ville futuriste, montagne, parc d’attraction… Le dépaysement est au rendez-vous et même si la modélisation des décors est trèèèèès old school, on prend un plaisir enfantin à découvrir chaque nouveau thème.

Jumping Flash Gameplay

Armé comme un mini mecha, notre lapin tire des lasers à volonté, et peut emporter jusqu’à 3 “power-up” aux effets dévastateurs (bombe, roquettes, feux d’artifice…), qu’il vaut mieux réserver aux boss de fin de monde. Ceux-ci sont assez impressionnants pour l’époque, et offrent une petite montée d'adrénaline entre deux chasses aux carottes. Le bestiaire est varié (Dragon, mauvais génie, robot tentaculaire…) et réserve son lot de surprises.

Potentiel de rejouabilité : 6/10

Extrêmement court, Jumping Flash se boucle en deux heures. C’était un problème à sa sortie, quand il coûtait 399 francs (Je me sens vieux -_-). Je me souviens l’avoir terminé en long, en large, en travers, les yeux bandés… pour bien rentabiliser mon achat! Maintenant qu’on le trouve sur Playstation Mini pour des clopinettes (c'est limite si on vous balance pas la console à la gueule dans les boutiques!), il n’y a plus d’excuses pour passer à côté de ce petit jeu sympathique et décalé.

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