Turok : Dinosaur Hunter, quand la Nintendo 64 montre ses crocs

Titre phare du lancement de la Nintendo 64, Turok est une déclaration de guerre à la concurrence. Avec ses dinosaures géants, ses armes surpuissantes et des vastes niveaux à explorer, le FPS préhistorique développé par Iguana Entertainment incarne à lui seul l’effet" whaouh" de la N64. C’est LE blockbuster qui a fait acheter la console à beaucoup de joueurs adultes. 


Turok Nintendo 64


Pourquoi c'est culte?

Le scénario est anecdotique : On incarne Turok, un guerrier amérindien qui doit contrecarrer les plans de conquête du monde d’un méchant quelconque. Petit problème : pour casser la gueule au méchant en question, notre héros va devoir traverser le “Lost Land”, un monde où le temps n’a plus de sens, où les dinosaures côtoient des cyborgs tueurs. 


Pour annihiler tout ce beau monde, notre héros peut compter un arsenal dont la démesure est un peu la marque de fabrique de la série : couteau, arc, mitrailleuse, lance-roquettes, désintégrateur, missile nucléaire (!)... On trouve pas moins de 14 armes dévastatrices, qui, si elles sont encore loin du sadisme des épisodes suivant (le cerebral bore), assurent le spectacle avec des effets visuels très impressionnants. 


Turok Alien Weapon


Turok n’est pas pour autant un jeu de bourrin. L’exploration et la plate-forme sont au coeur du gameplay, et les 8 vastes niveaux sont autant de labyrinthes dont il faut parcourir les moindre recoins pour trouver armes, soins et clés. La logique “casse-tête” qui était déjà à l’oeuvre sur les grands classiques comme Doom ou Quake est ici poussée à son paroxysme avec une accumulation d’interrupteurs, switch et objets à collecter pour avancer dans les niveaux. Perso, je ne suis pas trop fan de ce genre de level design qui pousse à revenir sans arrêt en arrière dans des couloirs vidés de toute vie, juste pour trouver LA CLÉ qu’on a ratée au premier passage. 


Mais le vrai point qui fâche, c’est la plate-forme! Oubliez la souplesse d’un Duke Nukem qui franchissait sans efforts la faille de San Andreas avec son jet-pack dans le dos. Turok impose une précision au millimètre dans un jeu qui ne brille malheureusement pas par sa jouabilité. Les sauts sont lourds et approximatifs, à tel point qu’on ne sait jamais trop où l’on va atterrir. Forcément, la plupart des tentatives de terminent au fond d’un ravin. 


Les joueurs les plus tenaces seront toutefois récompensés par des combats mémorables contre les 4 boss du jeu. Véritables vitrines technologiques de la puissance de la N64, ces gigantesques monstres en mettent plein la vue et plein la gueule. Le fameux T-Rex Cyborg justifie à lui seul l’arsenal démesuré de notre héros. Mais faire parler la poudre ne suffit pas, il faut sauter et courir comme un dératé pour ne pas se faire bouffer tout cru en quelques secondes. Les autres boss sont à l’avenant ^^ 


Turok Trex


Potentiel de rejouabilité : 6/10

Petit bijou technique en 1998, Turok a perdu de sa superbe depuis. Difficile de ne pas pester contre ce foutu brouillard destiné à masquer le clipping... qui masque en fait tout ce qui se passe à plus de 2 mètres devant nous ! De même, les textures souffrent du symptôme N64, soit un flou très important et pas joli joli. Turok 2, en comparaison, a bien mieux vieilli. Ce premier épisode reste quand même attachant, parce que des fps où l’on dégomme des dinosaures avec des missiles nucléaires, ça ne court pas les rues.

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