Four Against Darkness, le jeu des rolistes solitaires

Les jeux de rôle papier, c'est cool et ça permet de décrocher un peu des écrans. Mais en cette période "compliquée", c'est devenu difficile de rassembler assez de monde autour d'un table pour casser de l'orc et du troll pendant une dizaine d'heures. Heureusement, il y a une solution!

Four Against Darkness, c'est un jeu de rôle papier qui a la particularité d'être jouable en solo. Ici, pas de maitre du jeu, ni de scénario écrit à l'avance, tout est généré de façon aléatoire avec des tableaux et des lancers de dés. On pourrait s'attendre à ce que ça vire au gros bordel, mais en fait ça marche plutôt bien et le jeu est assez facile à prendre en main.

Four Against Darkness


Toutes les règles tiennent dans un petit livret de 90 pages (uniquement en anglais). Pour se lancer dans le jeu, on crée une équipe de 4 héros, à choisir parmi 8 classes (Barbare, Mage, Paladin, Voleur...) aux caractéristiques propres : Le mage est fragile mais lance des sorts dévastateurs, le paladin est la terreur des morts vivants...

Une fois notre équipe formée, il est temps de partir à l'aventure! Le jeu se présente sous la forme d'un Dungeon Crawler, dont toutes les pièces s'enchainent aléatoirement. À chaque fois qu'on franchi une porte, on jette des dés pour savoir ce qui nous attend. Là où Four Against Darkness est original, c'est qu'on dessine la structure du donjon au fur à mesure sur un papier quadrillé. Le hasard décide de la forme des pièces via un tableau de 66 salles différentes. On y trouve des couloirs, des impasses, des intersections... bref, tout ce qu'il faut pour créer un donjon qui en jette!

Four Against Darkness Carte

Mais attention, on est pas là pour faire du tourisme. Le donjon est truffé de monstres et de pièges, et chaque nouvelle pièce apporte son lot de surprises funestes. Des monstres, on en tue un bon paquet. Le système de combat est assez classique, et il suffit de faire un lancer de dé supérieur au niveau des ennemis pour leur infliger des dégâts. L'idée générale, c'est que plus un monstre est fort, plus il sera difficile de l'atteindre. On doit donc gagner de l'xp et des équipements pour obtenir des bonus qui s'ajoutent aux dés. À force de se stuffer et de monter en niveaux, on peut transformer un mauvais lancer de dé en un résultat suffisant pour frapper sa cible.

Bien entendu, on ne dessine pas à l'infini sur notre petite feuille quadrillée. Plus on tue de monstres, plus le jeu "rajoute" des probabilités de faire apparaitre le boss de fin de niveau. En général, celui-ci apparait après 1 petite heure, ce qui laisse le temps de monter en puissance avec ses personnages.

Four Against Darkness Livre

La rejouabilité est évidemment énorme, puisque chaque donjon est différent, aussi bien au niveau de la structure que des monstres, trésors et pièges qu'on y trouve. Pour les fans ultimes, le créateur du jeu a même publié des extensions sous la forme de petits livrets de quelques dizaines de pages. On y trouve des aventures scénarisées, qui mêlent des mécaniques façon "livre dont vous êtes le héros" à celles du jeu de base. C'est plutôt bien pensé et toujours très fun dans le trip old-school. 

Le livret de base est vendu une petite douzaine d'euros sur le site d'une célèbre librairie américaine, et je trouve que c'est très honnête par rapport au travail fait sur l'équilibrage du système de jeu. En une dizaine de parties, je ne me suis retrouvé qu'une seule fois dans une situation vraiment bloquante (combat contre le boss dès le début d'un donjon...). Le jeu est assez simple à prendre en main, et ne s'embête pas avec des empilements de règles farfelues. On avance, on tape, on loot, et c'est bien assez pour quelques sessions de dungeon crawling ^^

Aucun commentaire