Super Mario Land, le minimum syndical?

À sa sortie en 1989, la Game Boy est vendue avec une promesse simple : Une NES qui tient dans la poche ! Et quelle est le premier titre qu’on s’imagine jouer sur une telle console? NOOOON, pas Tetris… MARIO ! C’est un Mario qu’on veut ! 

Ainsi, la console sort dans les rayons avec son propre épisode des aventures du plombier moustachu : Super Mario Land. Du fait des limitations techniques de la portable, le jeu doit tout de même faire quelques concessions : Exit la world map et les autres innovations de Super Mario Bros 3, paru 6 mois plus tôt sur Nes. Super Mario Land est un clone monochrome du tout premier épisode : Super Mario Bros. 

super mario land jaquette

Pourquoi c'est bof?

On revient donc à un jeu de plate-forme assez classique, avec un scrolling strictement horizontal et une progression on ne peut plus linéaire. Et il faut bien l’admettre, cette formule sied parfaitement à la Gameboy. L’immédiateté du gameplay, avec cet état d’esprit encore très arcade, en fait un petit plaisir idéal pour de courtes sessions sans prise de tête. Super Mario Land est d’ailleurs très vite bouclé, avec seulement 4 mondes composés de 3 petits niveaux, soit une petite heure de jeu en prenant son temps. On se consolera (ou pas) avec un mode "hard" qui se débloque une fois le jeu terminé.


Pour la première fois dans l’histoire de la série, Shigeru Miyamoto n’est pas aux commandes. C’est Satoru Okada (monsieur Kid Irarus & Metroid) qui chapeaute le développement, en prenant quelques libertés surprenantes. Exit le Royaume Champignon, Peach, Bower et le bestiaire habituel de l’univers Mario. Cette fois, notre plombier est en mission à Sarasaland, où il doit sauver la princesse Daisy d’une menace extra-terrestre.


Cet aspect SF fantaisiste se ressent pas mal sur le gameplay, puisque Mario peut emprunter différents véhicules (sous-marin, avion…) lors des niveaux "shoot-them-up". De même, les pouvoirs de Mario sont plus puissants qu’à l’accoutumée : la fameuse fleur permet toujours de tirer des boules de feu, mais celles ci rebondissent dans tous les sens, sans prendre en compte la gravité. Cerise sur le gâteau : elles ramassent à présent toutes les pièces sur leur trajectoire ! Bien pratique pour gagner des vies supplémentaires sans se casser la tête. 

Visuellement, Super Mario Land est assez sommaire. Même comparé au Super Mario Bros originel de 1985, cet épisode fait pâle figure avec ses décors minimalistes et sprites constitués d'à peine quelques pixels. La Game Boy n’en est qu’à ses débuts, et il faudra attendre encore quelques années pour la console dévoile son plein potentiel avec des titres aussi magnifiques que Wario Land, Link’s Awakening ou encore Pokemon.

Potentiel de rejouabilité : 5/10

Titre phare du lancement de la Game Boy, Super Mario Land n'est pourtant qu'un petit jeu de plate-forme assez anecdotique. On ne peut qu'être perplexe en lisant sur la jaquette que Mario est de retour pour sa "meilleure aventure à ce jour"... En vérité, le principale mérite de ce jeu, c'est de s'être trouvé au bon endroit au bon moment, avec pour seul concurrent un Tetris offert avec la console. Pas étonnant qu'il se soit vendu à des millions d'exemplaires ! Largement surclassé par ses deux suites (Super Mario Land 2 et Wario Land), ce premier Mario sur Game Boy n'a plus qu'un vague intérêt historique. Et encore.

Aucun commentaire