Butcher, le jeu le plus moche du monde

Parfois, le pixel-art va trop loin!!! Sous prétexte de rendre “hommage” aux jeux 8bit de notre enfance, de plus en plus de jeux indés jouent la carte de la bouillie de pixel illisible. Par contre, pour des jolies réalisations en 2D haute résolution ou même du beau pixel bien animé façon 16/32bit, y a plus grand monde…

Le jeu dont je vais vous parler aujourd’hui est une caricature de cette logique régressive, un jeu tellement hideux et pixellisé qu’il fera instantanément fuir n’importe quel joueur né après les années 80. Ce jeu... que dis-je... cette insulte au bon goût, c’est Butcher. 


Butcher The Easiest Mode Is Hard


Butcher, c’est Doom en jeu de plate-forme 2D. L’idée paraît farfelue, mais manette en main, le plaisir est là. On incarne une sorte de super militaire qui déglingue des hordes d’ennemis dans des niveaux courts et nerveux. Le gameplay est assez intuitif, et joue beaucoup sur la mobilité du personnage. On court, on saute, on flingue… et on serre les fesses très fort en espérant que ça passe.

Les niveaux sont des successions de petites arènes (comme dans Doom), qu’il faut vider de toute forme de vie pour passer à la suite. Au fil des niveaux, on récolte quelques armes assez classiques (fusil, mitraillette, lance-flammes, railgun…), chacune étant adaptée à un type d'ennemi bien précis. Le lance-grenades n’est pas très utile contre l’infanterie, mais fait des merveilles sur les véhicules, etc. Le feeling des flingues est plutôt sympa, avec un bon retour et des effets sonores qui défoncent les tympans. On est pas ici pour faire dans la subtilité, et ça fonctionne très bien. 


Butcher gameplay

Bordel, où sont mes lunettes?

Comme je le disais plus haut avec un brin de provoc’, Butcher est visuellement dégueulasse. Tout est grisâtre, et la seule couleur qui s’invite à la fête, c’est le sang bien rouge qu’on répand sur les murs façon Valérie Damitot de l'apocalypse. Les personnages ne font que quelques pixels de haut, et il est quasiment impossible de distinguer les différents types d’ennemis. Parfois, on se fait one-shot par un mec armé d’un railgun, alors qu’on pensait être face à un gugusse avec un simple pistolet…

"The easiest mode is Hard", nous annonce Butcher sur son écran d'accueil. Dans la plus pure tradition du "Die and Retry", on meurt beaucoup, et ce n'est qu'en apprenant par cœur les emplacements des ennemis qu'on finit par triompher. Pour apprécier le jeu, je vous conseille de faire des petites sessions : Un niveau de temps en temps, sans se presser, car à la longue le combo “difficulté de cinglé + gros bordel à l'écran” file la migraine. 


Butcher ps4


Butcher, c'est pas le jeu du siècle. Moche et punitif, il fera immédiatement fuir une bonne partie des joueurs. Mais pris comme un défouloir bête et fun, il pourrait séduire les amateurs de shooters bourrins comme BroForce ou Hotline Miami. En plus, il ne coûte que quelques euros.

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