Shantae and the Pirate's Curse, un metroidvania exotique

Les metroidvania, c'est toujours un peu la même chose. Et perso, ça me va très bien. J’ai beau avoir fait presque tout ce qui est sorti dans le genre depuis Symphony Of The Night en 1996, je prends toujours le même plaisir à explorer des châteaux truffés de monstres en bondissant dans tous les coins.

Dans ce genre très classique et ultra codifié, il y a une licence que j'apprécie beaucoup en ce moment, c'est Shantae. Avec son esthétique de dessin animé en mode “fan-service à tous les étages”, la série du studio Wayforward apporte une touche de légèreté au genre. Parmi les 5 jeux parus depuis 2002, il y en a un qui sort du lot, c'est Shantae and the Pirates Curse.

Shantae and the Pirates Curse

Pourquoi c'est culte?

Conçu à l’origine pour la 3DS, puis porté sur à peu près TOUT, ce petit jeu indé synthétise ce qui fait le charme de la licence. Sur le fond, on est face à un metroidvania assez classique qui coche la check-list habituelle : plusieurs grosses zones reliées par un hub, des pouvoirs qui débloquent de nouveaux passages, un personnage de plus en plus fort… C'est balisé! 

Shantae and the Pirates Curse

C'est sur la forme que le jeu impose sa personnalité. Shantae, c'est avant tout du fan service et de l'autodérision non-stop. Les dialogues savoureux brisent sans arrêt le 4ème mur, comme avec ce boss récurrent en pleine crise existentielle qui se plaint de son statut de "bouche-trou". L'esthétique arabisante est très dépaysante et colorée, dans un style bien kawaii digne des meilleurs jeux de l'ère 16bit.  Le casting féminin joue à fond la carte du sexy, et comme le jeu est plus mignon que racoleur, ça passe bien!

À quelques occasions, Shantae sort des sentiers battus. Il y a par exemple un niveau où l’on débarque dans un royaume qui a perdu sa princesse (ça vous rappelle quelque chose?). Du coup, l’administrateur du royaume kidnappe tous les personnages féminins du jeu pour choisir parmi elles la nouvelle princesse. S’ensuit un niveau complet en mode infiltration où Shantae, en "tenue de princesse", doit sortir ses copines d’une sorte de harem géant. 

Shantae and the Pirates Curse Gameplay

Le gameplay est assez simple. On saute, on frappe… On trouve des objets pour sauter plus loin et frapper plus fort... La routine ! Le jeu est assez court, mais la hausse de la difficulté dans les derniers niveaux pousse à revenir en arrière pour ramasser un maximum d'améliorations. J’ai lu quelques critiques sur ces aller/retour… perso je trouve que c’est ce qui fait le charme du genre. Par contre, c’est vrai que le jeu est assez avare en indices sur ce qu’il faut faire après avoir gagné une nouvelle compétence. Les murs qu’on peut détruire ne sont pas vraiment mis en avant.

Du côté des musiques, qui dit Wayforward dit Jake Kaufman. Le compositeur star de la scène indé fait un boulot honnête sur cet épisode. Ce n’est pas aussi riche que sur Shovel Knight, mais les thèmes filent la pêche restent en tête un bon moment. Le ton général est toujours très électro, avec des mélodies qui partent dans tous les sens sur des gros beats. Je préfère la B.O. du récent Shantae: Half-Genie Hero pour les synthés bien 90’s et les morceaux dans l’ensemble plus calmes. 

Shantae Dragon

Potentiel de rejouabilité : 8/10

Shantae and the Pirates Curse est donc un sympathique petit metroidvania, parfait pour se détendre les neurones entre deux "gros jeux". L’esthétique pixel art est extrêmement soignée, et le gameplay retro devrait rappeler de bons souvenirs à tous ceux qui ont connu la grande époque des jeux de plate-forme 2D.

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